Véritable exemple d’économie circulaire, BioMéthadour permettra de produire à la fois une énergie renouvelable mais également un fertilisant agricole organique. L’unité présentera également la caractéristique d’être « à énergie positive », c’est-à-dire qu’elle produira plus d’énergie (8,7 fois plus ) qu’elle n’en consommera.
Le Biométhane : une énergie renouvelable
La fermentation des déchets agricoles produira un mélange gazeux essentiellement constitué de gaz carbonique et de méthane (biométhane) dans une enceinte complètement hermétique. Après purification dans une unité dédiée, ce biométhane possèdera les mêmes caractéristiques que le méthane qui est distribué dans le réseau de gaz actuel
Il y sera donc injecté directement dans le réseau de distribution, sous couvert d’analyses réalisées très régulièrement par GRDF.
On estime que la quantité de biométhane qui sera produite sur le site permettra d’alimenter l’équivalent de 700 foyers en gaz par an (chauffage, eau chaude, cuisson).
Le digestat : retour au sol d’un fertilisant organique
A l’issue du processus de fermentation, le reliquat de matière introduite dans les fermenteurs sera transféré par tuyauterie dans une lagune étanche et couverte avant d’être épandu sur les terres agricoles des exploitations, à l’aide de citerne étanches.
Cette matière est nommée le digestat, Il s’agit d’un riche fertilisant organique et naturel qui présente la caractéristique notable d’être quasiment désodorisé. Il permettra une diminution de l’utilisation d’engrais industriels de synthèse : 26 tonnes/an d’engrais azoté selon l’étude de faisabilité réalisée par le cabinet Solagro.
Le processus de méthanisation permet aussi de détruire 95% des graines d’adventices (mauvaises herbes).
Ainsi, le cycle mis en place limitera naturellement la propagation des mauvaises herbes et contribuera donc à diminuer l’utilisation des herbicides.