Nous répondons ici aux questions les plus fréquemment posées concernant le projet BioMéthadour.

 

Y aura-t-il des emplois créés ?

Comme toute création d’activité, la méthanisation est génératrice de création d’emplois directs et indirects. Le fonctionnement de l’unité nécessitera la création de 1,5 temps plein. Le site permettra de pérenniser les 10 emplois agricoles des exploitations des associés du projet. La récolte des CIVE* et l’épandage du digestat génèrera de l’activité pour les ETA (Entreprises de Travaux Agricoles) locales. Les parties terrassement et maçonnerie du chantier seront confiées à des entreprises du secteur.

 

D’autres agriculteurs du village pourront-ils apporter leurs déchets dans le méthaniseur de BioMethadour ?

Tous les éleveurs du village se verront proposer un partenariat pour valoriser leurs effluents dans le méthaniseur de BioMethadour. En revanche, les éleveurs des villages voisins ne seront pas sollicités afin que ne soient pas amenés sur la commune de Momères des effluents qui n’y transitent pas à l’heure actuelle.
Les agriculteurs céréaliers du village pourront également être sollicités pour la fourniture de CIVE* en fonction des besoins.

 

Les déchets entrants seront-il exclusivement agricoles ?

Les déchets entrants seront exclusivement agricoles. La seule exception pourra être les déchets de tonte de pelouse des collectivités locales, si celles-ci le souhaitent. En aucun cas des déchets de type ordures ménagères ou boues de station d’épuration n’y seront valorisés. Les riverains, au-delà de notre engagement moral, en auront une garantie réglementaire puisque l’utilisation de ce type de déchets est soumise à une enquête publique.

 

Y aura-t-il des odeurs ?

Le procédé de méthanisation ne peut se réaliser qu’en milieu confiné, en l’absence d’oxygène : les cuves de fermentation seront donc complètement étanches. Le risque d’odeur pourrait être lié à la manipulation des effluents mais nous nous engageons à le minimiser. L’atout principal du site réside dans la possibilité d’acheminer le lisier (qui représente 65% des effluents du projet) par une canalisation enterrée directement dans le digesteur étanche. La deuxième mesure envisagée consiste à ne stocker que quelques jours d’approvisionnement en fumier sur le site. Celui-ci sera amené dans par des remorques étanches de façon hebdomadaire et incorporé en suivant dans les cuves hermétiques. Le digestat sortant du méthaniseur sera quasiment désodorisé et stocké dans des cuves couvertes. Son épandage sera réalisé au moyen de citernes étanches.
On peut donc avancer que, sans être inodore, l’unité de méthanisation ne dégagera pas plus d’odeur qu’une ferme classique d’élevage. Ceci s’est d’ailleurs vérifié lors de nos nombreuses visites.
Si des riverains en expriment le besoin, nous pouvons organiser une visite d’unité de méthanisation comparable à la nôtre pour se rendre compte sur place de la réalité.

 

Y aura-t-il du bruit ?

Au contraire des projets dits « de co-génération d’électricité », notre projet dit « en injection directe du biométhane dans le réseau » ne nécessite pas un gros moteur qui fonctionne 24h/24 pour transformer le biogaz en électricité. Ceci permet d’abaisser très significativement le niveau en décibels au sein du site. Les petits moteurs servant à brasser le digesteur seront immergés donc insonorisés. La chaudière sera logée dans un caisson anti-bruit. Les mesures réalisées sur des sites similaires montrent que le niveau sonore reste très largement en dessous des 60 décibels autorisés la nuit et les jours fériés.

 

Quelles seront les mesures de sécurité mises en œuvre ?

Les mesures de sécurité répondront à un cahier des charges précis règlementé. Le site sera fermé, clôturé et interdit au public. La quantité de biogaz stockée ne dépassera pas 1200m3 (équivalent en énergie de 700 litres de fuel). Une double sécurité gèrera ce stockage :
-dans un premier temps une torchère de sécurité brulera le biogaz si nécessaire
-dans un second temps, une soupape de sécurité pourra éventuellement se déclencher
Les études d’un scénario explosion ne donnent aucun effet au-delà de 15m. Un tel site est classé sur une échelle de dangerosité au même niveau qu’une station service.

 

Est-ce que l’unité BioMéthadour sera amenée à s’agrandir ?

La volonté des associés a été, dès le départ, de réaliser un projet ne bouleversant pas la quiétude actuelle du village. Pour ce faire, le dimensionnement du projet est susceptible de n’accueillir que des déchets agricoles issus de la commune. Outre notre engagement moral à s’en tenir là, les riverains en auront la garantie réglementaire puisque aucun agrandissement ne serait possible sans une enquête publique.

 

*CIVE : Culture intermédiaire à vocation énergétique